Pont-Neuf de Toulouse en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont-Neuf de Toulouse

  • Pont Neuf
  • 31000 Toulouse
Pont-Neuf de Toulouse
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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

2e moitié XVIe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Pont-Neuf qui assure à la R.D. 124 le franchissement de la Garonne (cad. non cadastré ; domaine public) : classement par arrêté du 14 mars 1991

Origine et histoire du Pont-Neuf

Le Pont-Neuf de Toulouse franchit la Garonne et relie la place du Pont-Neuf à la rue de la République. Construit de 1544 à 1632, il est, malgré son nom, le plus ancien pont de la ville sur la Garonne. L'idée d'un grand pont fut soutenue par François Ier, qui autorisa en 1541 la levée d'un impôt spécial ; des études commencèrent en 1542 et les travaux au milieu des années 1540. Les premières campagnes furent dirigées par Nicolas Bachelier ; la réalisation du voûtement fut confiée plus tard à l'architecte parisien Jacques Lemercier, chargé de l'achèvement. Le chantier fit également intervenir, à divers moments, Dominique Bachelier, Dominique Bertin, Pierre Souffron, Dominique Capmartin et le jeune François Mansart comme mandataire d'entrepreneurs parisiens. Le pont constitua autrefois une entrée de la cité marquée sur la rive gauche par une porte monumentale ornée d'un haut-relief équestre de Louis XIII, supprimée au XIXe siècle. Conçu pour résister aux crues, l'ouvrage adopte un profil non horizontal en dos d'âne afin d'éviter la formation d'un barrage. Son plan est asymétrique : il culmine du côté extérieur d'une courbe du fleuve et situe les arches les plus hautes sous le courant le plus fort. La grande largeur du tablier protège les piles des pressions de l'eau, limitant le risque d'effondrement. Chaque pile est précédée d'un bec et percée d'un dégueuloir ; les piles, les arcs et les dégueuloirs sont en pierre tandis que la construction et les parements sont en briques. Les difficultés de mise en œuvre furent importantes : assèchement des fondations, instabilité des alluvions et manque de financements allongèrent le chantier sur près d'un siècle. Après des interruptions liées notamment aux guerres de religion, les piles furent achevées progressivement et le voûtement mené par des entrepreneurs parisiens permit l'ouverture du pont à la circulation en 1632. Le pont fut inauguré en 1659 par le roi Louis XIV lors d'un passage à Toulouse. Au début du XVIIe siècle un tablier provisoire en bois fut posé sur les piles, mais il fut emporté par des crues successives et définitivement détruit en 1613. Pendant près de deux siècles, jusqu'à l'ouverture d'un autre pont sur la Garonne, le Pont-Neuf resta le seul pont permanent sur le fleuve dans la région. La crue de 1875, particulièrement violente, mit à mal plusieurs ponts de Toulouse ; grâce à sa conception et aux soins constants dont il faisait l'objet, le Pont-Neuf fut le seul à résister. Un projet de destruction visant à supprimer plusieurs édifices accusés de gêner l'écoulement des eaux fut proposé en 1916, mais il fut abandonné en 1918 après l'opposition d'académies et de sociétés locales. Des travaux de renforcement menés entre 1937 et 1949 portèrent les fondations jusqu'à une couche de sol ferme et permirent de supprimer des banquettes en béton accumulées sous les arches. Le pont mesure 220 mètres de longueur pour 20 mètres de largeur ; il compte sept arches et six piles de tailles inégales, avec une plus longue portée de 37 mètres et onze travées au total. Situé en aval du pont Saint-Michel et en amont du pont Saint-Pierre, il s'inscrit dans l'axe rectiligne d'une voie traversant successivement la place Dupuy, la place Esquirol, la place Saint-Cyprien et la place de la Patte-d'Oie pour se prolonger vers Lardenne et Lombez. Par l'ampleur du chantier et les solutions techniques adoptées, le Pont-Neuf est considéré comme une réalisation majeure de la Renaissance et du début du XVIIe siècle, débarrassée des habitations et boutiques qui encombraient les ponts médiévaux. Son architecture combine des principes hérités de l'Antiquité, comme les becs superposés et les ouvertures dans les piles, et des influences de la Renaissance italienne pour les oculi et le profil des arches.

Liens externes